Le Voisin Sans Visage
- Le chroniqueur
- 10 juil.
- 9 min de lecture
Dernière mise à jour : 6 oct.
Le récit qui va suivre est basé sur un véritable témoignage.
Cette histoire est terrifiante, car ce qui est arrivé à cet homme, aurait pu vous arriver à vous.
Imaginez une maison paisible, dans un quartier tranquille du Texas. Un père célibataire qui tente de créer un foyer sûr pour ses deux jeunes enfants. Mais la paix est fragile… et parfois, ce sont les choses que nous voyons à peine, dans l’obscurité, qui marquent le début d’un cauchemar.
Bonne lecture.
Partie 1 : L'homme derrière la fenêtre
Noah est un homme d’une trentaine d’année habitant au Texas. Son ex-femme aillant perdue la garde des enfants, il élève seul ses deux filles. Et à vrai dire, cela lui convient parfaitement.
Tout a commencé une nuit calme. Une de ces nuits où tout semble ordinaire.
Jessica, quatre ans, réveilla son père en pleurant. Pas des pleurs habituels, mais ceux d’un enfant terrifié. Le père ayant l’habitude d’être réveillé par les pleurs de son fils qui cauchemarde souvent, il se leva pour le consoler.
A peine il mit un pied dans la chambre que les petites mains tremblantes de sa fille lui agrippèrent le bras.

Jessica (voix tremblante) :
"Le voisin… il me regarde… et il me fait des grimaces."
Le père, surpris, s’assit dans son lit. Jessica était connu pour son imagination débordante. Des monstres cachés sous le lit, des ombres menaçantes dans le placard… Enfin bref, la panoplie classique des peurs d’un enfant de 4 ans.
Mais cette fois, il n’y avait rien d’imaginaire dans sa voix. Il parlait avec précision. "Le voisin me fait des grimaces." Quel enfant inventerait ce genre de choses ?
Malgré sa fatigue, le père resta quelques minutes avec son fils pour le rassurer.
Anna, la grande sœur de Jessica, était déjà réveillée, assise sur son lit superposé. Elle se pencha dans le vide et fit dépasser sa tête. Enfin, tout juste assez pour faire dépasser ses yeux. Elle regardait sa petite sœur avec un mélange de frustration et d’épuisement.
Anna (voix sèche) :
"Encore un cauchemar ? Papa, je n’en peux plus. Je ne dors jamais à cause d’elle !"
Le père fronça les sourcils. Ces cauchemars devenaient une constante. Mais pourquoi cette fois Jessica parlait elle d’un homme réel ? C’était la première fois et quelque chose dans la précision de ses mots l’inquiétait.
Il s’approcha de la fenêtre de la chambre, tirant doucement les rideaux. À travers l’ouverture, il pouvait voir la maison voisine. Elle se dressait dans l’obscurité, silencieuse. Deux fenêtres étaient visibles. Celle de gauche appartenait à la cuisine, il le savait. Mais celle de droite ? Elle était toujours cachée derrière des rideaux épais.
Ce soir-là, cependant, tout était sombre.
Le père observa longuement. Rien ne bougeait.
A ce moment-là, il soupçonnait un peu sa fille d’avoir créé ce prétexte afin de dormir avec son père. Toujours est-il que son prétendu stratagème avait marché et Jessica avait fini la nuit dans les bras de son paternel.
Partie 2 : L'angoisse grandit
Deux nuits passèrent sans incident. Puis, ce fut au tour d’Anna de réveiller son père.
En ouvrant les yeux, Noah vu sa fille au-dessus de lui, en train de lui agiter les bras pour le sortir de son sommeil.
Contrairement à sa sœur, elle était toujours calme et raisonnable. Elle n’avait pas réveillé son père depuis des années.
Il lui demande alors ce qu’il n’allait pas.
Ce à quoi elle répondit :
"Papa… Le voisin… il était à la fenêtre. Il me faisait des grimaces..."
Ces mots et la peur dans la voix de sa fille suffirent à mettre le père sur les nerfs cette fois.
Il avait pourtant fermé les rideaux avant de coucher ses enfants, comme chaque soir d’ailleurs. Quand il demanda à sa fille pourquoi elle avait ouvert les rideaux, elle lui répondit :
Anna :
“Je les ai juste ouverts un petit peu, mais parce que j’ai entendu un bruit bizarre papa...”
Anna raconta qu’elle avait entendu un bruit étrange, comme un léger cliquetis. Son père lui demanda à quoi ressemblait ce bruit. Elle répondit
“chk chk chk”.
Curieuse, elle avait légèrement entrouvert les rideaux. La lumière de la fenêtre droite du voisin s’était allumée pile à ce moment-là. Et c’est à cet instant qu’elle a aperçu l’homme.
Anna (voix plus faible) :
"Il souriait… Mais pas un sourire normal. Et il faisait un geste bizarre avec ses doigts…"
Noah lui alors demandé quel type de grimace faisait le voisin, qui soit en passant, connaissait très peu et qu’il n’avait quasiment jamais vu.
Anna réfléchie un peu puis a fait une expression que Noah ne souhaite jamais revoir sur le visage de ses enfants, ni sur celui de qui que ce soit d’ailleurs.
Elle a commencé par sourire, en montrant ses deux rangées de dents, en laissant un léger espace entre ceux-ci. Puis elle a froncé les sourcils de manière très exagéré tout en inclinant légèrement son visage vers lui.

Elle leva la main et, avec son majeur et son index, mima une silhouette marchant sur un chemin imaginaire à l’horizontal. Ses doigts se déplaçaient lentement, mécaniquement, en ligne droite.
Ce simple mouvement, accompagné de la description de son sourire grotesque, fit naître un frisson d’angoisse chez le père.
Père (voix ferme, tremblante d’émotion) :
"Arrête, Anna. Ne fais plus ça."
Bien qu’énervé et très confus, Noah se posa 10 000 questions en l’espace de quelques secondes. Pourquoi son voisin faisait-il cela ? Est-ce que cette espèce d’ermite était dérangé ? Voulait-il faire peur à sa fille ? Jouer avec elle ? Peut-être ne pensait-il pas à mal ?
Enervé et surtout confus, il finit par conclure que de toute façon, même s’il allait voir la police, il n’aurait rien pu reprocher à son voisin puisqu’il n’avait rien fait d’illégal et surtout, il n’avait rien vu de la scène.
Partie 3 : Une Présence oppressante
Le lendemain matin, le père prit une décision. Il ne pouvait pas ignorer ce que ses enfants lui avaient raconté. Après avoir déposé Jessica et Anna à l’école, il se rendit directement chez son voisin.
Parce que, bien qu’il ne puisse pas appeler la police dans ce genre de circonstances, et de tout façon les appeler aurait finalement été assez ridicule, il décida d’en parler directement avec le principal intéressé afin d’essayer de mieux comprendre cette étrange situation.
Sa voiture était garée dans l’allée, comme d’habitude, mais la maison semblait étrangement silencieuse pour quelqu’un qui ne sortait quasiment jamais de chez lui.
Il frappa à la porte, une fois, deux fois, trois fois. Pas de réponse. Pourtant, il sentait une présence. Une sensation désagréable, comme si quelque chose le scrutait depuis l’intérieur de la maison. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais il se doutait son voisin était à l’intérieur.
Instinctivement, il leva les yeux vers la fenêtre du second étage. Les rideaux restaient fermés, immobiles.
Alors qu’il faisait demi-tour, une ombre fugace passa derrière les rideaux de la fenêtre de droite. Il en était sûr cette fois. Quelqu’un était là. Mais pourquoi se cachait-il ? Était-ce de la simple timidité… ou quelque chose de plus inquiétant ? Peut-être avait-il quelque chose à se reprocher finalement ? Toujours est-il que cela ne rassura pas Noah.
Noah (murmurant à lui-même) :
"Je sais que tu es là…"
Il attendit un instant, espérant un mouvement, une explication, mais rien ne vint. La sensation oppressante ne le quittait pas. Alors qu’il retournait à sa voiture, il jeta un dernier coup d’œil par-dessus son épaule. Et là, dans la pénombre de la fenêtre, il crut discerner quelque chose. Pas un visage. Juste un sourire. Large, grotesque, et absolument immobile. L’émail de ses dents reflétant le peu de lumière.
De quoi mettre Noah encore plus mal à l’aise et surtout... plus en rogne.
Partie 4 : La nuit où tout bascule
Cette nuit-là, le père décida de rester éveillé. Tandis que ses enfants dormaient dans sa chambre, il s’installa dans celle des petits, une chaise placée sous la fenêtre. Un téléphone dans une main, une lampe torche dans l’autre. Il voulait voir de ses propres yeux ce que Jessica et Anna avaient décrit.
Le temps semblait s’étirer à l’infini. Les heures passèrent dans un silence oppressant, interrompu uniquement par le tic-tac d’une vieille horloge dans le couloir.
Puis, vers minuit, il entendit le bruit. D’abord léger, presque imperceptible. Un "chk-chk", comme si quelqu’un appelait un chien. Puis un sifflement, bas et rauque. Cela venait de l’extérieur.
Son cœur s’accéléra. Lentement, il écarta les rideaux d’un geste sûr et rapide. La maison voisine était faiblement éclairée. Et dans cette lumière tamisée, il le vit.
Le voisin se tenait à la fenêtre, immobile. Son visage, illuminé par une lumière jaunâtre et faible, semblait déformé. Un sourire grotesque, étiré au-delà des limites humaines, s’étalait sur ses traits. Mais ce n’était pas seulement le sourire. Ses doigts, tendus et raides, exécutaient ce geste étrange qu’Anna avait décrit. Ses deux doigts mimaient une marche lente et mécanique, avançant sur une surface imaginaire.
Avec son autre main, il agitait quelque chose que le père n’arrivait pas à percevoir dans la pénombre.
Noah (chuchotant) :
"Qu’est-ce que… ?"
Puis, le voisin cessa son mouvement après avoir certainement compris qu’il s’agissait du père. Ses doigts restèrent suspendus en l’air. Et lentement, il tourna la tête vers le père afin de le regarder droit dans les yeux, d’un regard terrifiant.
Le sourire de l’homme disparut, laissant place à une expression de rage froide en l’espace d’un instant.
Il leva un bras et claqua la vitre avec animosité.

L’homme attrapa violemment les rideaux et les tira, plongeant à nouveau la pièce dans l’obscurité.
Noah ne se rendit pas bien compte de ce qu’il venait de voir. Mais ce qui est sûr, c’est que cela avait été terriblement effrayant.
Partie 5 : Les traces
Le lendemain matin, alors que le père se levait pour préparer les enfants, il entra dans leur chambre pour vérifier les fenêtres. Ce qu’il découvrit le fit reculer d’horreur.
Des empreintes de pieds ensanglantées s’étalaient sur les murs. Pas sur le sol. Elles semblaient faire le tour de la pièce horizontalement, comme si quelqu’un avait marché à même le mur, défiant la gravité. Les traces, d’une netteté effrayante et d’un rouge éclatant, était à hauteur d’épaule, voir même de tête et s’arrêtaient juste au niveau de la porte.

Il passa une main tremblante sur son front, essayant de comprendre. Il vérifia les fenêtres, les portes. Tout était verrouillé. Personne n’avait pu entrer. Et pourtant, les traces étaient bien réelles.
Noah, qui était déjà perturbé des récents évènements sr retrouve désormais dans l’incompréhension totale.
Noah (murmurant) :
"Ça n’a aucun sens… Comment c’est possible ?" Se dit-il.
Il nettoya les murs en silence, ne disant rien à ses enfants. Mais la peur s’était installée en lui. Ce n’était plus un simple voisin étrange. Quelque chose de plus sinistre était à l’œuvre.
Partie 6 : La révélation
Le père de famille qu’était Noah ne pouvait plus rester passif. Après avoir aperçu de nouveau le voisin à la fenêtre, il prit une décision. Il appela la police, leur expliquant tout : les sourires, les gestes, les traces sur le mur.
Les policiers arrivèrent en moins de 20 minutes.
Rapidement, deux agents entrèrent dans la maison voisine, armes à la main, après avoir toqué une vingtaine de fois tout en demandant à l’homme d’ouvrir.
Le père observait depuis la fenêtre, son souffle suspendu.
Quelques minutes plus tard, les agents sortirent, leur visage fermé mais choqué.
Noah avait compris qu’ils avaient vu quelque chose de pas normal.
Il descenda alors pour leur demander si tout allait bien.
Policier (voix grave) :
Les policiers lui dirent seulement deux choses, qui ont suffi à Noah pour le figer sur place
"Votre voisin… est mort. Depuis une semaine au moins."
Ces mots le frappèrent comme un coup de tonnerre. Mort ? Mais alors… qui ou quoi avait souri à la fenêtre ? Qui avait laissé ces traces ensanglantées sur ses murs ?
Le détail final glaça son sang : le corps du voisin avait été retrouvé dans sa chambre. Mais il manquait quelque chose à son corps.
Ses pieds.
Fin.

Conclusion
La prochaine fois que vos enfants vous racontent des histoires de monstres cachés sous leur lit ou de voisin leur faisant des grimaces... Je vous conseille d’aller vérifier.
Bonus
Je vous ai dit que cette histoire était tirée d’une histoire vraie.
Cependant je me suis permis de modifier quelques éléments importants. Je vais donc brièvement vous livrer l’histoire originale.
Cette histoire est un témoignage très connu raconté par Noah (dont on ne connait pas le vrai nom d’ailleurs) sur l’application reddit.
Dans ce dernier il y raconte tout ce que je vous ai narré précédemment à quelques détails prêts. L’homme à la fenêtre ne mimait pas quelqu’un marchant horizontalement mais quelqu’un se sciant le bras, comme en mimant un violon.
La nuit où Noah reste poster dans la fenêtre, après avoir vu l’homme, des mains frappent à la fenêtre alors même qu’il est au second étage.
L’homme mystérieux avait en fait découper les bras de son voisin, les avait collés sur des espèces de tubes pour toquer à la fenêtre puis avait pris la fuite.
Bien que glauque et atroce, cette histoire manquait de mystère à mon goût et était trop connue pour être raconter en l'état. Alors, je me suis permis de la remodeler à ma sauce.
En espérant que cela vous a plu.
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