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La chaise maudite de Thomas Busby

S'y assoir, c'est mourir.

Image de la chaise maudite

Son origine : Un Tavernier Colérique 

Pour comprendre cette histoire, il faut remonter au début du XVIIIᵉ siècle, dans un petit village du Yorkshire, en Angleterre. Un lieu modeste, peuplé de fermiers et d’artisans, où tout le monde se connaissait. C’est là que vivait Thomas Busby, un homme à la réputation sulfureuse. Tavernier de métier, Busby passait plus de temps à boire qu’à servir ses clients. C’était un homme colérique, impulsif, et disons-le, pas très recommandable, vous l’aurez compris. 

 

Mais ce qui le caractérisait le plus, c’était son attachement presque obsessionnel à une chaise en bois, installée dans sa taverne. Cette chaise était « SA place », son trône. Il interdisait à quiconque de s’y asseoir. Ce n’était pas qu’un simple meuble pour lui : c’était un symbole de son autorité, de sa domination sur son territoire. 

Je pense que vous commencez à cerner notre bon vieux Busby… 

Un conflit familial mortel

Thomas vivait avec sa femme, Elizabeth, qui était considérée par beaucoup comme la plus belle femme du village. Mais elle n’avait pas une vie facile. Elle était prise entre deux hommes violents : son mari, donc, mais aussi son père, Daniel Auty, un faux-monnayeur et faussaire bien connu. Les deux hommes avaient une relation compliquée, marquée par une rivalité constante. Auty n’appréciait pas Busby, qu’il considérait comme un ivrogne incapable, et Busby détestait Auty pour son attitude autoritaire. 

 

Un jour, alors qu’Auty était venu discuter d’affaires avec Busby à la taverne, il commit l’irréparable. Il s’installa sur la chaise de Busby. Oui, SA chaise. Ce simple geste déclencha une dispute violente. Des insultes fusèrent, des menaces furent échangées. Mais ce n’était que le début. 

 

Plus tard dans la soirée, Busby, ivre et furieux, se rendit chez Auty. Une nouvelle altercation éclata, mais cette fois, Busby alla jusqu’au bout de sa rage. 

Auty avait menacé Busby de partir du village et d’emmener sa fille avec lui, loin de Thomas. 

C’était la goutte de trop pour Thomas Busby, qui avait prit ces menaces très au sérieux. 

 La nuit tombée, il s’immiça discrètement chez son beau-père et le frappa à mort avec un marteau, puis tenta de maquiller le crime. Mais il fut rapidement découvert et arrêté. 

La Malédiction Est Prononcée 

Busby fut jugé et condamné à la pendaison pour ce meurtre. Avant son exécution, on lui accorda une dernière faveur : il fut autorisé à retourner une dernière fois à sa taverne.  

Il se serva alors une bière, s’assis sur sa chaise, et prononça haut et forts ces mots terrifiants devant tous les villageois : 

« Que quiconque s’assoit sur cette chaise trouve la mort. » 

 

Une phrase simple, mais qui marqua les esprits. Peu après, Busby fut pendu en place publique, à quelque pas de sa taverne et son corps exposé sur la potence, comme le voulait la coutume. 

 

Au début, les villageois n’accordèrent pas trop d’importance à cette soi-disant malédiction. Mais au fil du temps, des événements étranges commencèrent à se produire. 

Thomas Busby sur sa chaise

Des morts étranges

La Taverne fut renommé « la Taverne Busby » après sa mort. Sûrement pour attirer plus de clients, tant son histoire était devenue célèbre. 

Première chose troublante mais qui ne relève que de la simple superstition : on dit que de nombreux clients auraient aperçu son fantôme… 

 

La chaise, elle, resta dans la taverne, et les premiers incidents ne tardèrent pas à survenir.  

A vrai dire, les villageois étaient curieux. Se souvenant des dernières paroles de Thomas Busby, ils incitaient tous les voyageurs à s’y assoir. « juste Pour voir » disaient-ils. Mais la réputation macabre de la chaise la précédait et personne n’osait s’y assoir. 

Enfin… jusqu’à ce qu’un voyageur de passage, ignorant la réputation de la chaise, s’y installa pour boire une pinte. Quelques heures plus tard, il fut retrouvé mort dans un fossé, apparemment tombé de cheval. Une coïncidence, pensèrent certains. Mais ce n’était que le début. 

Un ouvrier venu travailler sur la toiture de la taverne s’assit sur la chaise pour se reposer. Peu après, il perdit l’équilibre en montant à l’échelle et s’écrasa au sol, se brisant le cou. 

À la fin du 18eme siècle, c’est plus de dix morts qu’aurait provoqué la chaise. 

 

Les récits continuèrent. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la taverne devint un lieu fréquenté par les soldats de la Royal Air Force. Ces jeunes hommes, souvent insouciants, défiaient la malédiction, s’installant sur la chaise pour prouver leur bravoure. Mais plusieurs d’entre eux ne revinrent jamais de leur mission. 

Je sais ce que vous vous dites. Des soldats qui meurent au combat, rien d’anormal.  

Et je ne pourrais qu’être d’accord avec vous ! Mais l’un d’eux mourut dans un accident de moto en rentrant simplement à la base. Un autre fut tué dans un bombardement. À chaque fois, la même question revenait : était-ce une coïncidence, ou la malédiction de Busby ? 

Une série de "coïncidences" ?

En l’espace d’un siècle, la chaise était devenue célèbre et l’enchaînement de ces coïncidences commençaient à convaincre même les moins superstitieux à ne pas s’y assoir… 

Dans les années 1970, peu après que la taverne ait été racheté par M.Earnshow, qui ne croyait absolument pas à une quelconque malédiction, deux ouvriers décidèrent de s’arrêter à la taverne après leur journée de travail. Ils s’assirent sur la fameuse chaise, riant des avertissements des autres clients. Mais sur le chemin du retour, leur camion dérapa inexplicablement et s’écrasa contre un arbre. Les deux hommes moururent sur le coup. 

Quelque temps plus tard, c’était le tour d’une femme de ménage. Ignorant tout de la malédiction, elle utilisa la chaise pour atteindre une étagère. Elle tomba. Sa nuque se brisant sur la chaise, elle mourut sur le coup, devant les yeux de tous les clients. 

M.Earnshow commença à revoir son jugement et plaça cette chaise maudite dans la cave de la taverne pour éviter d’autres malheurs. 

Le dernier à s’y assoir fut un livreur en 1978. Il s’y était assis pour se reposer quelques instants pendant sa livraison. En remontant à l’étage il affirma à M.Earnshow qu’un aussi bel objet n’a pas sa place dans une cave mais devrait se trouver dans la salle principale au rez-de-chaussée. À peine quelques heures plus tard, il mourut dans un accident de voiture. 

Suspendre la malédiction

Face à ces événements troublants, le propriétaire de la taverne décida de se débarrasser définitivement de la chaise. Il en fit don au musée local de Thirsk, où elle fut suspendue au mur, hors de portée de quiconque.  

Et depuis, la chaise est restée là, comme un trophée macabre, attirant les curieux et les passionnés de mystères. 

 

Mais même là, son aura maléfique persiste. Certains visiteurs affirment ressentir une sensation de malaise en s’approchant de la chaise. 

Et pour clôturer cette histoire en beauté, la Taverne fut fermée en 2012, après que le dernier propriétaire en date ait dit : « Je suis ici depuis 7 ans et les habitants ont toujours peur de la chaise et de sa malédiction. J’ai vu une silhouette sur le palier à l’étage, c’était une très grande silhouette humaine, sans bras et sans visage clair. Il s'est déplacé latéralement puis a disparu à travers un mur. J’étais absolument terrifié. » 

Comme si, même en l’absence de la chaise, Thomas Busby hantait encore son territoire… 

Conclusion

Alors, qu’en pensez-vous ? Croyez-vous à la malédiction de Thomas Busby, ou pensez-vous que tout cela n’est qu’un enchaînement de coïncidences ? Une chose est sûre : que ce soit une simple légende ou une véritable malédiction, l’histoire de cette chaise a marqué les esprits. Cette histoire, très célèbre à l’époque, a attirer énormément de clients qui venaient du monde entier pour voir cet objet. 

Il y aura toujours des curieux et des personnes peu superstitieuses pour braver ces soit-disantes malédictions. D’ailleurs, tous les ans, des dizaines de personnes sont prêtes à payer des sommes astronomiques juste pour pouvoir s’assoir sur cette chaise accrochée au mur. 

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